Vélo au fil de l'eau

104 km

Étape très facile,  SANS VENT,  oui ça existe. 

Départ de Nantes vers 9 heures, les départs après 2 jours de repos en famille sont toujours un peu laborieux, mais une fois sur la route l'euphorie revient vite. C'est une vraie drogue. 

Au départ de Nantes c'est une voie en site propre très roulante qui longe la Loire au plus près, ensuite c'est le plus souvent des petites routes à très faible circulation, généralement bien roulantes, ce qui m'incite à repousser l'étape jusqu'à Angers.

Je m'installe au camping municipal, simple mais efficace, tout ce que souhaite un cyclorandonneur, c'est à dire bien peu de chose : un emplacement, une douche et des sanitaires. Les piscines et autres jacouzzi ne sont pas vraiment indispensables. 

La Loire est vraiment une belle rivière, sauvage ,pleine d'oiseaux. 

Petit coin bien sympa

la Loire semble bien basse par endroits

on ne fait pas que manger, mais se photographier en pédalant n'est pas évident

Demain matin reprise du voyage pour la branche ouest-est qui sera la plus longue environ 1000 km, soit le tiers du périple.

Celle aussi qui me rapprochera jour après jour de la maison. 

Cet après midi je suis allé chez Gosport, le caissier était de Ray sur Saône et son collègue de Villersexel.  Décidément !

Aujourd'hui repos à Nantes.

J'en ai profité pour faire faire une petite révision du vélo qui en avait bien besoin. Le disque du frein avant était légèrement décentré et frottait sur une plaquette ce qui entraînait ce sifflement permanent et nuisait au freinage. Le dépanneur en a profité pour revoir la direction et la transmission, mon bon vieux biclou est prêt à repartir mais je vais abuser de l'hospitalité de mes enfants pour reposer les jambes.

Reprise samedi

Mon campement à St Brévin

La pointe sud de l'estuaire, en face

St Nazaire

La borne marquant l'origine (ou la fin) de l'Eurovélo 6 et de la Loire à vélo

2000, même un peu dépassé, 

82 km très fort vent franchement contraire,  par endroit il faut appuyer comme une bête pour rouler à plus de 12 km / heure. 

Première étape de la Loire à vélo, à dire vrai sans grand intérêt, malheureusement on ne voit la Loire que de façon très sporadique, des marais longés par la route on ne voit pas grand-chose non plus, paysage quelconque.

L'intérêt réside dans le passage au point origine de l'Eurovélo 6 que je vais suivre jusqu'à Verdun sur le Doubs, à moins de 100km de Vernois et dans le franchissement du 2 000 ème km, plus que 1000 si j'ose dire.

L'arrivée dans la zone urbaine est assez laborieuse, je n'ai pas encore compris pourquoi l'itinéraire balisé traverse avec tant de détours des quartiers résidentiels sans attrait qui plus est avec des grimpées bien raides, évidemment ça redescend de l'autre côté mais ça casse les pattes et le moral. On suit également de temps en temps des petits sentiers sous bois, c'est rafraîchissant mais je me suis plusieurs fois demandé si j'étais sur la bonne voie, car je n'ai guère rencontré de cyclorandonneurs dans ce secteur alors qu'en matinée c'était un flux continu, je pense que tout le monde suit la route en bas, plus courte et plus plate. C'est ce que j'aurais dû faire.

Enfin j'arrive à Nantes chez Gaëlle et Jean-Marc assez fatigué et content d'en avoir fini. Je resterai deux jours pour me reposer un peu et surtout pour faire revoir le vélo qui a bien.souffert, le frein avant ne freine plus et siffle comme un merle. Je dois voir un réparateur demain matin. 

C'est l'anniversaire de Jean-Marc, heureuse coïncidence. 

82 km seulement mais avec un vent qui m'a fait regretter la Tramontane, c'est une des plus dures étapes, non par la distance ni par le relief, mais difficile de rouler à plus de 12 km / heure. Moi qui croyais être à Nantes ce soir !!!!! 

Au départ, belle piste cyclable en forêt, variée avec quelques raidillons et naturellement quelques descentes, jusqu'à La Barre de Monts. Là comme je ne veux pas aller à Noirmoutier je prends la route départementale 22 assez fréquentée et avec le vent et la roue avant chargée, ça guidonne pas mal et je suis rassuré comme une dinde à la veille de thanksgiving. Arrivé à Beauvoire  on rentre dans les marais et les polders, paysage plat de peu d'intérêt mais qui laisse libre cours au vent. On passe de Vendée en Loire Atlantique, donc changement de signalétique et même de nom : la Vélodyssée laisse la place à la Vélocéan, les deux dénominations cohabitent d'ailleurs souvent, on voit aussi Eurovélo 1 ce qui est son vrai titre. Les élus doivent évidemment marquer leur territoire. 

Après les polders et les marais plus ou moins salants, les pêcheries en cabannes avec des carrelets, les élevages de moules on entre dans une zone très urbanisée avec Pornic, Saint Michel Chef Chef, puis Saint Brévin où je campe ce soir. La véloroute est heureusement bien balisée car elle suit des petites rues en zigzaguant sans arrêt

Saint Brévin est à la pointe sud de l'estuaire de la Loire, donc pour moi la fin de la branche Atlantique de mon périple. Demain cap à l'est, c'est à dire vers ma Mie. Dorénavant chaque coup de pédale me rapprochera de Vernois.

J'ai un curieux sentiment d'achèvement alors qu'il reste au moins 10 jours en mettant les bouchées doubles.Lors de mon dernier voyage Vernois Nantes j'avais mis 12 jours. 

la Vélodyssée  et la Vélocéan cohabitent

je trouve qu'il a de la gueule

Connaissez vous Cyclonours, la mascotte de ce voyage offerte par ma petite Marie

Ce soir j'ai reçu beaucoup de témoignages d'amitié et de soutien, mille fois merci à tous. 

C'est tout à la fois plaisant et émouvant, je ne m'attendais certainement pas à de telles réactions. 

C'est aussi un réconfort pour les soirées un peu tristounettes dans des campings semi déserts. 

87 km

Superbe étape avec alternance de marais, de forêt et de zones urbaines. 

Météo superbe quoique parfois le vent violent perturbe un peu l'avancement, mais quel beau ciel. 

Presque partout en site propre parfois sur des pistes forestières assez accidentées pour"casser" les jambes, mais bien revêtues de gravillons très fins et bien damés, très roulants. D'autre fois on longe une route sur un asphalte de rêve, bien protégé de la route par des barrières en bois, enfin il faut bien traverser des villes et là ce n'est pas que du plaisir, en ville il y a profusion de voies cyclables mais elles ne sont pas toujours identifiées aussi il est bien aisé de ne pas prendre la bonne. Avec du bon sens, une carte et une langue on arrive à se débrouiller, mais au prix de temps perdu. Il serait bon que les grands itinéraires soient repérés même en ville.

j'ai dépassé 1 870 km, en 134 heures en selle. Demain je devrais en finir avec la côte atlantique et mettre le cap vers l'est, chaque coup de pédale me rapprochera de ma Mie, j'arriverai certainement au bout, mais c'est parfois un peu long, surtout aux étapes. C'est le prix de la liberté. 

Ma liberté, toi qui m'a fait aimer même ma solitude  

Georges Moustaki Serge Reggiani

Et la chanson se termine par

et je t'ai trahi

pour une prison d'amour

et sa belle geôliere 

Je reviens

Encore un mot pour remercier les élus de Vendée pour ces équipements magnifiques et ces routes remarquables, d'autres départements pourraient s'en inspirer. 

au loin Les Sables d'Ollone

que de béton !!!!

traversée des marais, les infrastructures sont superbes

la piste cyclable est toujours bien protégée.

Merci la Vendée

mon dernier soir sur la côte atlantique

ça s'arrose

82 km une misère mais j'ai voulu m'arrêter avant Les sables d'olonne car un frottement au niveau du disque de frein avant m'inquiète un peu,  sans compter que la commande de frein est très molle, il faut sans doute purger,  j'espère trouver un réparateur demain aux Sables. 

Au départ ce matin j'ai un peu tâtonné pour retrouver la Vélodyssée, quand on est dessus c'est assez facile de la suivre, mais la retrouver est une autre paire de manches. Un collègue cycliste qui se trouvait au bon endroit au bon moment m'a renseigné efficacement. 

La véloroute sinue dans les marais, encore des oiseaux de toutes sortes, des étendues de céréales, des prairies et de l'eau partout. Comme la route fait le tour de la baie de l'Aiguillon on roule vers le nord, vers l'ouest, vers le sur ou vers l'est,  c'est parfois déroutant. Ensuite paysage très urbanisé à l'Aiguillon sur mer, puis à la Faute sur mer de sinistre mémoire après la tempête Xynthia. Les voies cyclables sont parfaites bien que longeant souvent des routes départementales, mais bien séparées par des barrières. Après un repas à la Faute sur Mer la route devient plus bucolique et traverse des forêt. Là encore ce n'est pas la ligne droite qui prévaut, tant dans le plan horizontal que dans le plan vertical.  Ça monte, ça descend, ça tourne à droite, à gauche,  enfin c'est bien sympathique. 

En Vendée la route est le plus souvent en site propre,  sans voiture ni mobilette. 

Rencontre de plusieurs cyclorandonneurs et discussion à bâtons rompus. 

Retour dans les marais en fin de journée puis arrivée au camping d'où j'écris, il est 21h et il ne fait pas chaud. 

Belle journée, très ensoleillée. Repas au camping avec l'aide d'une bouteille de rosé encore frais qui aide à passer le taboulé un peu estouffadou. 

Encore des marais

moi, à la Faute sur Mer

112 km dont au moins 6 d'errance à La Rochelle. 

Le matin beau parcours, le plus souvent en site propre, mais avec une qualité de revêtement très inegale,  du champ de cailloux non damés à des sols parfaitement damés et très roulants.

Le tout à travers un marais plein d'oiseaux, surtout des échassiers en particulier des hérons de plusieurs espèces, des aigrettes, des cygnes et beaucoup de rapaces sans doute pêcheurs. 

A midi je retrouve Nicole et Christian que je n'avais pas revus depuis des années et qui remontent du midi vers la Bretagne, c'est un hasard extraordinaire que de se retrouver si loin de nos bases respectives. Beaucoup d'émotionset de joie. Nous devons nous séparer après un repas trop bref. 

L'après midi la traversée de La Rochelle est plutôt laborieuse c'est le problème des villes où les informations sont tellement nombreuses (panneaux de circulation, publicité, informations touristiques) que les pauvres petits panneaux des véloroutes sont difficiles à discerner et quand on en a manqué un il n'est pas évident de retrouver sa route. Après un détour de 3 km au moins, je rebrousse chemin pour suivre la côte au plus près. Ce n'est pas la Vélodyssée mais c'est magnifique, avec des falaises ocres ou grises. Mais pas de camping ni d'hôtel avant Esnandes où finalement je plante ma tente à 20 heures passées. Je me voyais déjà coucher dehors !!!

Tout est bien qui finit bien,  pour me remettre je m'offre une 1/2  bouteille Bordeaux.

Le marais au sud de Rochefort

retrouvailles

hier c'était la forêt landaise, aujourd'hui c'est une forêt de mâts

La Rochelle

les falaises au nord de La Rochelle

84 km au compteur du vélo et 90.7 au GPS,  l'écart est du à la traversée de l'estuaire qui est e enregistrée par le gps mais évidemment pas par le vélo qui reste sagement immobile pendant la traversée. 

J'ai hésité à repartir aujourd'hui car la journée d'hier a été particulièrement éprouvante, mais j'ai passé une nuit complète à dormir, ce qui ne m'était pas arrivé depuis des siècles. Donc je repars vers 10 heures de Montalivet, de nouveau forêt de pin et très bonne route, souvent rectiligne.

J'arrive trop tard pour le bac de midi, aussi je déjeune sur place avant la traversée. 

Passage à Royan sans difficulté, la voie cyclable suit le front de mer, belles villas et beaux paysages. Ensuite la véloroute alterne entre forêts et front de mer. C'est assez sympa, bien roulant et plus variés. Contrairement à leurs homologues girondins, les aménageurs charantais n'ont pas le culte de la ligne droite. 

Après La Tremblade le paysage change, on entre dans les marais.  Je m'arrête dans un camping "de luxe" à 5 étoiles, ce qui ne m'intéresse guère car les piscines avec ou sans bulles ne sont pas ma tasse de thé en ces circonstances. Le tarif ne m'intéresse pas non plus. Donc je reprends ma route vers Marennes. Là je ne vois pas le camping caché derrière un rond point et j'arrive à Marennes-ville pour m'entendre dire que je dois retourner en arrière à Marennes plage, ce qui est contraire à tous mes principes, mais je ne veux pas dormir dehors, et pas à l'hôtel non plus. Je finis par trouver, mais il n'y a pas de boutiques pour acheter quelque chose à manger  je me retrouve au restaurant, il faut bien manger pour vivre. 

J'étais parti pour une petite étape, mais il faisait si bon rouler que j'ai largement dépassé mes prévisions. 

encore la forêt

Arrivée à Royan par le bac trans-Gironde, on voit bien l'étrange église du lieu. 

Après Royan